Quant à l’usage du féminin.

 

Voilà qui va nous amener à faire plus attention dans la rédaction de nos articles.

 

De quoi s’agit-il ?

 

Des dix recommandations pratiques visant à ne plus véhiculer de stéréotypes sexués, publiées jeudi dernier dans le guide pratique du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.

Quant à l’usage du féminin.

Comme il est écrit dans la brochure, au XVIIe siècle, d’éminents grammairiens et lexicographes, forts de leur virile opinion, ont décidé que le masculin l’emporterait toujours sur le féminin dans la langue française. Le premier étant « plus noble » que le second, aurait justifié l’un d’eux.

 

Auparavant, pour simplifier et ne prendre qu’un exemple, la coutume voulait que l’adjectif qualificatif s’accorde avec le dernier nom utilisé. « Un pantalon et une veste neuves ». Avec ces nouvelles règles, le masculin devait toujours l’emporter sur le féminin, quel que soit sa place dans la phrase.

 

Une domination séculaire, officialisée par l’État en 1882, que le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) voudrait faire chanceler.

 

Même si ce guide s’adresse en premier lieu aux pouvoirs publics, afin que la communication devienne sans stéréotype de sexe, chacun de nous devrait bien s’en inspirer dans la vie courante.

 

Parmi ces dix recommandations, le Haut Conseil prône d’accorder les noms de métiers, titres, grades et fonctions avec le sexe des personnes qui les occupent : dire ou écrire madame « la » maire plutôt que madame « le » maire. De même, le guide préconise d’oser la féminisation de certains mots, comme écrivaines, pompières ou officières.

 

Autre idée : veiller à bien user du féminin et du masculin quand les messages s’adressent à tous et à toutes. À l’oral, en utilisant les mots par ordre alphabétique : l’égalité femmes-hommes, les acteurs et les actrices… À l’écrit, en composant le mot comme suit : « Les enseignant.e.s » ou « un.e conseiller.ère municipal.e ». Racine du mot+suffixe masculin+point+suffixe féminin.

 

Tout comme les images qui enferment femmes et hommes dans des stéréotypes : couleur douce pour les unes et sombre pour les autres, positions lascives ou maternantes d’un côté, ambition et domination de l’autre. (Gare aux publicités)

 

Quant à l’usage du féminin.

Pas facile tout cela, mais il faudra bien nous y faire, même si nous pensons que l’égalité femmes-hommes ne peut se résumer en ces dix propositions.

 

Néanmoins nous nous en souviendrons dans l’écriture de nos articles.

 

Ce guide peut être aisément chargé sur internet.

 

Si ces recommandations ne règle pas toutes les discriminations dont sont encore victimes les femmes, il participe à la reconnaissance de celles-ci comme ayant des droits et des devoirs égaux à ceux des hommes. Félicitons nous de tout ce qui va dans le bon sens.

2 réflexions sur “Quant à l’usage du féminin.”

  1. Oui tout ça va dans le bon sens et c’est heureux. Simplement on peut remarquer que certaines appellations ou qualificatifs “féminisés” ne sont pas très beaux. Sans doute la faute à l’habitude sexiste utilisée depuis bien longtemps qui a déformé insidieusement la perception de notre langue.

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