La couverture du Ru

Jusque dans les années 1895 le ru, entre le pont de la porte d’entrée de l’ancienne abbaye et le lavoir municipal, était à ciel ouvert.

 

06 - ENTRÉE DE L'ABBAYE 1897

Vu du pont la végétation laisse supposer que le ru est encore à ciel ouvert


La seule photographie (ci-dessous) qui nous le montre dans cet état, à la hauteur du pont, date de cette époque. Elle est prise alors que les travaux de couverture étaient dans leur phase préliminaire. L’un des arbres, que l’on voit sur la photo précédente quelque temps auparavant et apparaissant encore dans sa splendeur, n’a plus que le tronc pour rappeler son souvenir.

 

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Ce qui subsistait de l’ancienne mare située dans la grande cour avait été asséché peu de temps auparavant.


L’ancien moulin, dont l’activité avait cessée depuis plusieurs années, était depuis, transformé en simple boulangerie. Suite à la la faillite du sieur Eugène Le Roy, ses descendants furent contraints de vendre le moulin et les terres attenantes. C’est madame Romouïl, propriétaire demeurant Pierrefonds, dont l’activité de son époux Emmanuel ne semble pas avoir été tournée vers la meunerie et la boulangerie qui s’en rendit acquéreur. L’affaire fut réglée en l’étude de Maître Poissonnier, notaire à Compiègne.


D’après ce qu’il ressort des divers documents en notre possession, l’étang formé sur le ru à la hauteur de la jonction de la rue des Plaideurs et de la route du Parquet dépendait du moulin puisque les nouveaux propriétaires en entreprirent l’assèchement. Ils le comblèrent en vue de le vendre comme surface cultivable.

 

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Ce qui fit écrire au journal “L’Echo de l’Oise” en date du 2 septembre 1897: “Ce fossé se poursuit à droite et se termine par un étang très ombragé qui servait au moulin voisin. Il n’y a pas bien longtemps ; quelques mois à peine, le moulin ayant épuisé ses chansons, comme hélas! beaucoup de ses semblables, on dessécha l’étang si ombragé, on pêcha les carpes contemporaines de celles de Fontainebleau et l’on remblaya pour y planter des choux!

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