Un bureau de poste à Saint-Jean

Acquisition d’un immeuble pour y aménager un bureau de poste1

 

Depuis quelque temps, la municipalité avait repris des contacts avec l’administration postale en vue de l’installation d’un bureau de poste dans la commune, mais tant que le local propre à loger ce service n’était pas trouvé, un obstacle subsistait à son ouverture.

 

Lors de la séance du Conseil municipal du  9 juillet 1921, le maire appelle l’attention de l’assemblée sur la nécessité d’acquérir une maison avec cour appartenant à M. Boutanquoi Paul Ernest située au lieudit “Le village” cadastré section B n° du plan 71p, d’une contenance de 1 are 50, à l’effet d’y installer le bureau de poste, immeuble dont le propriétaire est disposé à consentir la vente au prix de quatre mille francs.

 

Bien situé, sur la rue principale, au centre du village, cet immeuble présentait tous les avantages destinés à l’installation d’un service public.

 

M. le maire expose que M. le directeur des postes approuve le choix de la maison comme répondant aux nécessités du service, qu’il y a urgence à se prononcer sur cette acquisition afin que l’arrêté autorisant la création d’un bureau de poste ne soit pas reporté.

 

Le Conseil municipal,

Considérant que le prix demandé n’a rien d’exagéré ;

Considérant que les crédits nécessaires à l’acquisition ont été inscrits au budget additionnel de 1921 ;

Vote par ces motifs l’acquisition de l’immeuble ci-dessus désigné moyennant le prix de 4 000 francs aux conditions suivantes :

M. Boutanquoi propriétaire transmettra à la commune la demande de dommages de guerre afférente à l’immeuble et renoncera à tous ses droits sur cette demande“.

 

Le 16 juillet 1922, le Conseil approuve le devis estimatif des travaux de transformation et d’agencement de l’immeuble destiné au bureau de poste.

 

Plan c - copie

 

Par lettre du  7 octobre 1922, le Préfet informe le maire qu’une avance de 7 100 francs peut être allouée à la commune pour les travaux.

 

Par courrier du 11 février 1923, le Préfet n’ayant pas encore approuvé la délibération précédente, le maire “lui demande de vouloir bien faire connaître la suite donnée à sa délibération du 16 juillet 1922 tendant à obtenir l’autorisation de faire procéder à l’adjudication restreinte des travaux de restauration de l’immeuble destiné à l’usage de bureau de poste ; il en résulte un véritable préjudice pour la commune“.

 

Lors du Conseil du  8 avril 1923, le maire donne lecture au Conseil d’une lettre du Préfet en date du  29 mars 1923 dans laquelle il fait part des modifications que le directeur des postes propose aux plans et au devis du projet. Le Préfet demande au Conseil dans la même lettre, de prendre l’engagement de couvrir au moyen de ressources communales la différence existant entre le montant du devis et l’indemnité de dommages de guerre.

 

Le Conseil municipal ;

Ouï les explications de M. le maire,

Vu la décision de la commission cantonale de Compiègne en date du 27 octobre 1922 fixant la somme accordée pour dommage de guerre à 11 987 francs au total ;

Prend l’engagement de couvrir la différence entre le montant du devis d’installation du bureau de poste et l’indemnité des dommages de guerre (c’est-à-dire entre 20 622,88 et 11 987 francs) soit 8 635,88 francs, au moyen de ressources communales“.

 

Le nouveau devis est approuvé par le Conseil le  2 mai 1923 et le sera par le Préfet le 15 mai suivant. Le  17 juin, un marché de gré à gré pour la maçonnerie et la couverture est passé avec M. Lecaillon de Morienval et un marché à forfait pour la menuiserie et charpente avec M. Créteaux de Pierrefonds. Ces marchés sont approuvés par le Préfet le  4 août suivant. Les travaux de peinture seront passés par un marché à forfait avec M. Bardou de Compiègne fin décembre 1923. Ce marché sera approuvé par le Préfet le  12 avril 1924.

 

Lettre-du-3-aou-t-1924.jpgLe conseil municipal presse la réalisation de ces travaux d’autant plus que le 3 août 1923 le directeur des postes et télégraphes de l’Oise écrit au maire : « J’ai l’honneur de vous faire connaître que mon administration se voit dans l’obligation d’envisager le récupération des bureaux créés, mais non ouverts, par suite, notamment, de l’impossibilité de fournir les locaux nécessaires, alors que de nombreuses communes disposant des immeubles appropriés ne peuvent obtenir satisfaction ». (lettre ci-contre)

 

Il ne serait donc pas question de remettre en cause tout ce qui est déjà réalisé en vue de l’ouverture de ce bureau.

 

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1. Archives communales série M. (bâtiments communaux), sous-série 1 m (édifices publics), article 1 M. 7 (Bureau de poste 1921-1939)

3 réflexions sur “Un bureau de poste à Saint-Jean”

    1. niddanslaverdure

      Aujourd’hui il n’en n’est même plus question. On va vers la suppression des tournées ou leur regroupenment à outrance. Les postiers de notre bureau distributeur ont été en grève près de trois
      semeines pour ces raisons.

      Bises à vous.

  1. Notre factrice ne devrait même plus avoir à sortir de sa voiture pour mettre dans la boîte. Et s’il n’y avait que cela. Quend tu penses que tu dois avoir une boîte standard pour les colis, mais
    qu’ils prennent des colis gros, encombrants et très lourds qui ne peuvent absolument pas rentrer dans une boîte et qu’il faut porter … Pas étonnant que nos factrices aient de plus en plus de
    problèmes d’épaules, de dos, etc …

    Bonne journée

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