Baptêmes, mariages, sépultures

 

LE BAPTÊME

 

À peine avait-il poussé son premier cri, que l’enfant était emmailloté et emmené à l’église, quel que soit le temps, pour y être baptisé. Les enfants en péril de mort étaient ondoyés à la maison, dès leur naissance, par la sage-femme, en présence de témoins. Dans les accouchements particulièrement difficiles, les enfants étaient ondoyés sur une infime partie de leur corps, pas encore sorti du ventre de la mère. S’ils avaient la chance de survivre, ils étaient conduits à l’église quelques heures plus tard pour y recevoir le baptême par le prêtre.

 

LA NAISSANCE ET LA MORT

 

sap01_mh009230_p.jpgCompte tenu du manque d’hygiène et du manque de formation des matrones, mettre un enfant au monde ne se passait pas sans appréhension. De nombreuses jeunes femmes y perdaient la vie, victimes d’accouchements mal faits ou de la terrible fièvre puerpérale.


En règle générale, les femmes mettaient plusieurs enfants au monde, seule chance pour elles d’en conserver quelques-uns compte tenu de la mortalité.


La mortalité infantile était effrayante, beaucoup d’enfants mourraient la première année de leur existence. Ces morts étaient considérées comme inéluctables. Le prêtre enregistrait le décès de l’enfant omettant très souvent de mentionner le nom, l’âge ou le sexe Les enfants étaient inhumés dans une fosse commune.


Cependant ils n’étaient pas oubliés, en signe de souvenir et sans aucune superstition, les parents redonnaient à un autre enfant, nouveau né le prénom de l’enfant disparu. Il n’était pas rare de perdre plusieurs enfants dans une famille.


Ceux qui passaient le cap difficile de la première année, avaient quelques chances de parvenir à l’âge adulte, mais là aussi l’espérance de vie n’était pas longue. Environ quinze à vingt personnes par décennie parvenaient à un âge avancé allant de 60 à 88 ans, mais la majorité des décès survenait en pleine jeunesse, ramenant l’espérance de vie à 45 ans en moyenne, sur des calculs effectués pendant un siècle.


 À partir des années 1780, la moyenne de vie remonte à l’âge de 54 ans, probablement à cause des épidémies endémiques moins nombreuses.

 

LE MARIAGE

 

sap01 mh0025338 pLes fiançailles étaient célébrées quelques jours seulement avant la cérémonie du mariage. L’âge moyen des fiancés au début du XVIIIème siècle était de 27ans1/2 pour les hommes et de 23 ans pour les femmes.


 Vraisemblablement à cause des enfants orphelins et sans doute plus par nécessité, que par convenance personnelle, certains veufs se remariaient très vite, quelques mois, voire quelques semaines après le décès de l’épouse. Ils convolaient souvent avec des femmes un peu plus âgées ou des veuves, elles-mêmes pourvues d’enfants en bas âge.


 Au début du XIXème siècle, et justement à cause des nombreux mariages entre veufs, la moyenne d’âge des mariés passe à 31 ans1/2 pour les hommes et 29 ans1/2 pour les femmes.

 

2 photos-Saint Jean aux Bois. Avant 1914. Abbaye (ancienne) Eglise, chœur. Ministère de la culture. Auteur Eugène Durand. Ref. APMH0009230 et APMH00025338. Avec l’aimable autorisation de monsieur J.D. Pariset, directeur de la médiathèque de l’architecture et du patrimoine.


4 réflexions sur “Baptêmes, mariages, sépultures”

  1. En faisant des recherches nous nous sommes rendu compte que certains enfants nés n’étaient pas enregistré morts, mais que par la suite un autre enfant naissait et que le prénom reparaissait. Donc

    D’après maman j’ai été ondoyée.

    1. Effectivement c’était très fréquent de donner le prénom d’un enfant décédé à un suivant du même sexe.

      Et sais-tu pourquoi tu aurais été ondoyée?

    1. Si je calcule bien; comme tu es née à 7 mois et moi à 9, tu es donc plus vieille que moi de deux moi.

      Ca alors!

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