Sainte Euphrosine (suite et fin)

69 copie - copiePlus prosaïquement, un jour où j’effectuais une coupe de bois dans le secteur où avait du jadis se trouver la croix de Sainte Euphrosine dressée sur son socle, un coup malheureux de tronçonneuse faillit trancher un morceau de bois gisant au sol à moitié caché par les fougères. Intrigué par ce tronçon de bois façonné je tirai dessus et découvrit qu’il s’agissait d’une croix, comme celles qui se dressent sur les calvaires.

 

71-copie.jpgInformé de cette découverte, Blanche B… qui vivait encore décida sur le champ d’aller voir de quoi il en retournait et arrivée sur les lieux s’écria : “Mais c’est la croix de Sainte Euphrosine, vous avez retrouvé la croix de Sainte Euphrosine“.

 

La nouvelle fit rapidement le tour des anciens qui souhaitèrent que la croix fût remise en place. Mais compte tenu de son état il était improbable qu’elle puisse encore supporter de longues années exposé aux intempéries.

 

P1010028-copie-1.JPGLa municipalité de l’époque décida donc de mettre en place une nouvelle croix avec un socle convenable chemin des meuniers, à l’emplacement où le “Pieux larcin” avait été sensé être commis.

 

Mais comme il ne s’agissait pas de se séparer de l’ancienne croix, c’est Philippe Grisel qui se chargea d’elle et depuis nous pouvons toujours la voir sur le balcon de sa demeure rue des Meuniers.

 

P1010034Les légendes ont ceci de bien : elles embellissement la réalité et modèlent l’histoire à leur avantage. Car si la croix, d’après la légende, se trouve à l’emplacement présumé où les émissaires du roi déposèrent leur chariot, le chemin des Meuniers n’a rien à voir avec la chaussée Brunehaut dont il est question dans le récit de Carlier. En effet celle-ci est plus proche de Saint Nicolas de Courson que de Saint Jean aux Bois.


Mais respectons la croyance populaire, qui dans sa naïveté, est souvent plus près de la sagesse que les affirmations modernes.


4 réflexions sur “Sainte Euphrosine (suite et fin)”

  1. Bien sûr, la légende se modifie, mais il reste du réel. C’est l’oralité. Transmission de générations en générations.

    Tu as raison en parlant de sagesse populaire.

    1. Ce qui est amusant c’est que pour un village voisin j’ai retrouvé une légende, qui sans être la même, lui ressemble étrangement.

  2. C’est pareil ici. Tu sais les colporteurs voyageaient beaucoup. Ca c’est vraiment pour les contes. Mais pour une légende, admettons qu’un couple se forme, peut-être la légende a-t-elle suivi la
    femme.

    1. C’est possible. Je n’ai pas vérifier si ces légendes dataient de la même époque. Je vais voir si je trouve des précisions.

      Bonne soirée

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