Dans sa séance du 6 septembre 1840 le conseil municipal est amené à délibérer sur les « Charges et conditions imposées à l’instituteur ».
Voilà ce que le conseil décide :
« 1° L’instituteur sera tenu toutes les fois qu’il voudra s’absenter d’en obtenir la permission de M. le maire et M. le curé.
2° De faire les écritures de tout ce qui aura rapport à la mairie, de faire les annonces et avis qui lui seraient ordonnés par les autorités.
3° Il sera tenu de nettoyer et entretenir l’église en bon état de propreté ainsi que de soigner les linges et ornements, il sera obligé également de sonner l’angélus aux heures qui lui seront indiquées par M. le curé, ainsi que les offices et il sera tenu de sonner toutes les annonces qui lui sera ordonné par l’autorité.
Il sonnera les écoles à huit heures du matin, à une heure de relevé et à quatre heures du soir, heure de sortie de l’école.
Il sonnera aussi tous les vendredis à trois heures de l’après-midi et il sera obligé de chanter de toutes les offices et d’instruire les enfants pour le service. Et de porter l’eau bénite.
Il lui sera payé pour la rétribution mensuelle par chaque élève, savoir :
Ceux qui commencent l’a – b – c – : trente centimes.
Aussitôt qu’ils épelleront, il sera payé quarante centimes.
Quand ils écriront, il lui sera payé cinquante centimes.
Quand ils calculeront jusqu’à la multiplication, soixante centimes.
Au-dessus, soixante quinze centimes, le tout pour chaque mois.
5° Il lui est interdit d’avoir des pensionnaires sans en avoir obtenu l’autorisation du conseil ; il lui est réservé de faire ou faire faire les fosses. Il lui sera payé, pour chaque grand corps deux francs et pour les enfants, un franc ».
Il n’est pas précisé s’il pouvait, après avoir effectué ces tâches, disposer librement des moments de loisir qui lui restaient.
Effectivement, il ne devait pas lui rester beaucoup de temps, si toutefois il lui en restait !
Je n’ai pas connaissance d’un truc comme cela ici. Il va falloir penser à se renseigner.
Très intéressant.
Figure toi que ce cas n’est pas unique. J’ai trouvé d’autres règlement concernant diverses communes et on retrouve un peu les mêmes choses.
Oui, mais en 1840 ?
En effet à cette époque et même plus tôt. Avant la révolution par exemple, le maître d’école était aussi la plupart du temps clerc, ce qui l’obligeait à toutes sortes de tâches propres à
l’église. J’ai suivi un maître d’école de St Jean de 1760 environ à 1810, qu’elle vie il a eu le pauvre. Quand je travaiillait sur les registres d’état civil et que je suis arrivé à son acte de
décès en 1818 ça m’a fait quelques chose.