Les baux de Saint-Jean-aux-Bois

 

Après les reportages sur l’activité fournie de cette rentrée 2015, nous reprenons l’étude sur les baux, en particulier celui de la ferme, au point où nous l’avions laissé.

 

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Le bail de 1704 renouvelé entre le : « vénérable et discrète personne R P Antoine Caterine LEVESQUE prêtre chanoine religieux prieur claustral du prieuré de St Jean aux Bois, ordre de St Génovéfain, le R P Claude GILLET sous-prieur et procureur dudit prieuré » et Jean Perdu et sa femme Anne Gille est passé devant maître Deblois notaire à Compiègne à la date du 14 février, comporte peut de modifications par rapport au précédent.

 

Les baux de Saint-Jean-aux-Bois

Entre cette date et le bail suivant signé le 25 juin 1720, aucun ne figure dans les archives.

 

Ce dernier, accordé au fils de Jean Perdu, Jacques et à sa femme Marie Anne Fillion, par : « Louis AUGER, prêtre chanoine régulier prieur claustral et procureur du prieuré de Saint Jean aux Bois ordre de Sainte Geneviève » ne se différencie peu des précédents sur l’importance des biens loués, sauf à une réserve près.

 

« neuf arpents de terres ou environ situés devant la croix tenant d’un côté à la forêt du côté de la Muette, d’autre aux terres que tiennent d’autres locataires de ladite abbaye, d’un bout à la plaine de ladite croix et d’autre à ladite forêt, cette pièce contient 7 arpents 3 quartiers et une verge.

 

Écrit dans la marge : Sur ladite pièce de trois arpents qui est portée sur ledit bail ci-dessus contenu, lesdits prieurs religieux se sont réservé un demi-arpent et par conséquent le dit sieur Perdu ne peut être en droit de demander la jouissance de deux arpents et demi de terre sur la dite pièce pendant le cours de son bail le tout du pur et consentement du prieur PELART dont le dit Perdu fit tenu et se tienne et lesdits religieux pour content dont ledit Perdu a déclaré ne savoir écrire ni signé et a fait sa marque ordinaire en présence de Louis GESTAIS cuisinier de la maison et de Jean SAVARY maître d’école dudit St Jean aux Bois qui ont signé comme témoins, fait ce vingtième jour de août mil sept cent vingt ».

 

Il est aussi précisé que : « lesdits sieurs bailleurs audits noms la liberté de prendre quand ils auront besoin des pierres des vielles murailles du clos devant la porte » ce qui peut, en partie expliquer la disparition progressive de la muraille d’enceinte qui ceinturait l’abbaye.

 

Par contre les conditions de location sont légèrement modifiées, notamment en ce qui concerne les denrées de bouche, les religieux devenus sans doute plus gourmands qu’auparavant.

 

« Bail de Jacques PERDU pour neuf ans à commencer le premier terme à Noël 1722 moyennant 200 livres par an, 6 paires de poulets, un cochon de lait vif, 3 livres de beurre chaque semaine à 7 sols la livre, de nous fournir du lait à 2 sols le pot, 20 journées de charrois avec la charrette quand bon nous semblera pour aller au vin à la charge seulement par nous de le nourrir, il est encore obligé de voiturer à ses dépens les matériaux et autres choses qu’il conviendra pour les réparations de sa maison et d’entretenir le pont de bois à ses dépens, de nous blanchir pour 36 livres et de voiturer tout notre bois de chauffage pour 16 livres.

 

À Noël 100 livres et à la St Jean Baptiste 100 livres et 40 livres pour les réparations annuelles ».

Les baux de Saint-Jean-aux-Bois

Jacques Perdu n’assurera que peu de temps son rôle de fermier de l’abbaye. Né le 22 novembre 1690 à Trosly-Breuil, il décède à Saint-Jean le 23 mars 1724 à l’âge de 34 ans. Sa veuve Marie Anne Fillion se remarie à Saint-Jean le 5 juin de l’année suivante avec François Darchin de Morienval.

 

(Archives départementales 2 E 30/127 – 1703-1704)

à suivre…

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