Les baux de Saint-Jean-aux-Bois

 

La lecture du premier registre paroissial daté de 1650 nous permet de penser, bien que nous n’ayons pas d’indications formelles, qu’un peu avant cette date une petite population s’agglomère autour de l’abbaye. Aussi, de premières maisons d’habitation apparaissent dans ce que nous nommons actuellement la Grande cour et plus particulièrement le long des douves, à la hauteur de l’actuelle rue des Abbesses. Le nombre relativement peu élevé de religieux, comparé à celui des religieuses qu’ils remplacent en 1634, fait qu’ils eurent besoin d’une main-d’œuvre plus importante pour entretenir ce couvent somme toute important.

Les baux de Saint-Jean-aux-Bois

Ceci constitue le premier aspect de ce qui allait permettre un élargissement de la population de Saint-Jean.

 

La lecture de ce premier registre, pour ne prendre que les cinq premières années, fait apparaître au mois de février 1650 une naissance au moulin, deux en 1652 à la ferme, le 7 janvier et le 1er mai, une au moulin le 14 avril 1653, deux dans la cour de céans le 17 mai et le 4 décembre 1654. Nous ne notons qu’un seul mariage le 21 mai 1651. Quant aux décès, nous en avons un le 12 avril 1651 en la maison du pont, un autre du 14 février 1652 également à la maison du pont, un dernier le 7 septembre 1653 en cette cour.

 

Ainsi se rend-t-on compte qu’en 1650 la population agglomérée autour de l’abbaye restait extrêmement faible.

 

Pourtant l’examen de ces cinq premières années du registre signale 25 naissances, 4 mariages et 26 décès. Mais la majorité de ces actes ne concernent que les hameaux ou lieux-dits extérieurs à Saint-Jean, notamment La Brévière, Sainte-Périne, et même Vaudrampont, Saint-Nicolas-de-Courson et Four-d’en-Haut.

 

Jusqu’aux environs de 1675, les actes concernant ces lieux resteront majoritaires, bien qu’au travers des naissances et mariages apparaît une tendance laissant penser à une arrivée de population, sans toutefois pouvoir préciser le nombre et l’endroit précis de leur habitat, le rédacteur de l’acte se contentant d’écrire la plupart du temps « dans la cour ». Mais compte tenu du nombre plus élevé de familles que vingt ans auparavant, nous pouvons penser qu’en cet endroit de nouvelles maisons se sont élevées.

 

Avec la fin des années 1680, nous voyons apparaître sur quelques actes, accolé au nom des pères, le métier exercé par ceux-ci. Et nous découvrons celui de « Baucheron » et « Boquillon ». Lorsque dans les années 1695 et surtout à partir de 1700, le métier figurera dans chaque acte, nous pourrons affirmer qu’une population extérieure était venue grossir les rangs des habitants primitifs de Saint-Jean.

Les baux de Saint-Jean-aux-Bois

à suivre…

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