Le deuxième aspect qui favorisera la venue de population extérieure est directement lié à la forêt et à son exploitation.
Pendant une très longue période, les coupes de bois, faites en fonction des besoins de financement des dépenses du royaume, ne revêtaient qu’un aspect extraordinaire. L’étendue des massifs forestiers, leur apparente réserve inépuisable, une population peu importante ayant des besoins limités, faisaient que chacun se souciait peu de l’état général de la forêt et de sa préservation.
Il en va tout autrement lorsque la situation se modifie vers le moyen âge. L’augmentation du nombre d’habitants, le développement des villages, bourgs et villes, l’extension de la surface des terres cultivables, amènent à la fois des besoins nouveaux liés à un recul des surfaces forestières. Les besoins en bois deviennent de plus en plus importants. Les matériaux de construction, le matériel agraire, le développement de la marine et des transports fluviaux, etc. et surtout les besoins en bois de chauffage, font que la forêt ne paraît plus comme une matière inépuisable, mais comme un élément qu’il faut préserver par la mise en place d’une exploitation rationnelle tout en ayant le souci de préserver l’avenir de son développement. Il apparaît que si aucune mesure n’était prise la forêt française irait vers une disparition irrémédiable.
Pour faciliter la surveillance et la conservation de la forêt, celle-ci est divisée en un certain nombre de gardes, elles-mêmes divisées en triages. D’après Carlier (Histoire du Valois) l’origine en remonte à Philippe Auguste.
Suite à deux ordonnances de Charles IX données, l’une le 3 février 1562 sur la réformation des domaines royaux du comté et bailliage de Senlis et Compiègne, l’autre le 21 janvier 1563 sur la vérification et la réformation de tous les bois et forêts afin qu’ils soient mis et réglés en coupes ordinaires, il est procédé du 18 juillet au 30 août 1564, au mesurage de la forêt de Cuise, garde par garde, triage par triage, article par article.
L’abbaye de St Jean aux Bois se situe sur la quatrième garde, qui prendra plus tard le nom de Garde de La Fortelle, étant elle-même divisée en trois triages. Le hameau de l’Hermitte (Ste Périne) et La Brévière sont situés sur la septième garde (du carrefour des routtes), triage du Palis de Rouet. Malassise, une partie des terres labourables et des étangs de St Jean se situant sur la huitième garde, triage des Mares des Jaux.
à suivre…