Les baux de Saint-Jean-aux-Bois

 

Parmi les baux trouvés aux archives départementales, le premier bail concernant Saint-Jean date du 1er avril 16924. Il concerne la location de la ferme5.

 

Notons qu’un certain nombre de baux figuraient déjà dans ces archives, puisque l’abbé Dangu dans sa monographie de 1911, en cite quelques uns. Mais les plus anciens qu’il nous donne à connaître ne remontent qu’à 1720.

 

L’événement essentiel qui a permis de remonter plus en avant, c’est le dépôt des archives notariales de Maître Tessier, notaire à Compiègne, lorsque celui-ci a cessé ses activités. Des liasses de baux, antérieures à 1700, nous ont fait connaître des faits jusqu’ici ignorés.

 

C’est au milieu de celles-ci que nous avons pu trouver le bail concernant la ferme de Saint-Jean et qui apparaît comme étant un des premiers baux signés par les chanoines aux habitants du lieu.

Les baux de Saint-Jean-aux-Bois

Le bail est consenti à Jean Perdu, laboureur demeurant à Troly. Nous pouvons nous poser la question, pourquoi aller chercher si loin un fermier alors que quelqu’un sur place aurait pu tout aussi bien assurer cette fonction ? La réponse tient vraisemblablement dans la question.

 

Existait-il sur place quelqu’un ayant des connaissances suffisantes de la terre, pour diriger une exploitation somme toute assez importante ?

 

Au 17e siècle le métier de laboureur était considérer comme étant élevé au niveau social. C’était un personnage respecté ayant rang dans les personnalités du village, presqu’au même titre que le meunier ou le charron, par exemple.

 

Nous l’avons écrit, l’abbaye possédait de nombreux biens égaillés dans les localités voisines. C’était le cas pour Troly. D’autre part Perdu n’était pas un inconnu pour les chanoines puisque son nom apparaît dans au moins un acte de ce lieu, parmi ceux que nous avons retrouvé.

 

De plus, qui aurait eu à Saint-Jean les chevaux et matériel agricole pour, par exemple comme il est écrit dans l’acte : « promet aussi ledit preneur de charrier avec six chevaux et charrettes à ses frais et dépens… ».

 

C’est ainsi que le nom de Perdu, et de sa femme Anne Gille, apparaissent pour la première fois à Saint-Jean, notamment à l’occasion de la naissance de jumelles, Antoinette et Anne, le 18 février 1693.

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4 Notons que c’est l’ordonnance de Charles IX datée de Roumiller en Dauphiné le 4 août 1564 et enjoignant de dater les actes publics et particuliers en commençant l’année avec le mois de janvier ne fut adoptée définitivement que l’an 1567.

5 Ce bail figure dans la série 2 Ep 19/208.

à suivre…

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