Autre type d’inventaire

 

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L’inventaire dont il est question ici, intervient à la suite du décès des père et mère d’enfants mineurs

 

Antoinette Langelé et Pierre Deschamps décèdent à quelques semaines d’intervalle l’un de l’autre. 

 

Ils sont inhumés, elle le 28 janvier 1720 et lui le 12 avril suivant. Ils demeuraient à La Brévière. Pierre Deschamps, bûcheron, était né le 27 mai 1686. il avait épousé Antoinette Langelay le 22 novembre 1707 à St Jean.

 

 

Les quatre enfants sont âgés respectivement de 11 ans et demi pour Marie-Jeanne, 8 ans pour Antoinette, 6 ans pour Pierre et 5 ans pour Elizabeth et non Anne comme il est écrit. Nous ignorons ce qu’ils deviennent. Il est fort possible qu’ils aient été réparti chez des membres de la famille proche comme il était coutumier de faire à l’époque. La vente des objets ayant appartenus à leurs parents étant alors répartie entre ceux qui se chargeaient de les recueillir, la somme qui leur était attribuée représentant une compensation à la charge supplémentaire que ces nouveaux arrivants représentaient pour les familles. En règle générale ces enfants n’avaient pas toujours une vie heureuse, chargés des taches ménagères pour les filles et des champs et de la forêt pour les garçons. La littérature française regorge de récits concernant ces enfants.

 

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Il n’est pas indiqué la somme rapportée par cette vente, mais compte tenu de la modicité de l’inventaire certainement peu.

 

Les ventes de ce type se faisait généralement devant la maison du défunt et les enchères se faisaient au fur et à mesure devant les objets exposés. Je me souviens, en ville, avoir vu jusqu’aux débuts des années 1960, de telles ventes lorsque l’inventaire était modeste. Quand le temps le permettait, elles avaient lieu dehors devant l’immeuble où résidait la personne. Les objets de peu de valeur disposées à même le sol, les plus précieux sur une table ou un plateau sur tréteaux. Tout ce qui n’avait pas été vendu était brisé au soir, comme le vaisselle, et emporté par les éboueurs. Ça m’a toujours fait un serrement au cœur de voir ces ventes d’objets de tous les jours, amassés au long d’une vie de labeur, et dispersés ainsi l’espace de quelques heures.

 

 


 

 

L’orthographe de Langelé rencontrée dans les actes a été respectée. Celle qui deviendra courante plus tard s’écrira avec un z final.(Langelez)

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