Inventaire des archives municipales

 

Dès le 28 février 1790, Firmin Renard, clerc séculier et futur instituteur de la commune, est nommé secrétaire greffier de la municipalité fraîchement élue. A ce titre c’est lui qui, jusqu’au 30 germinal an II (19 avril 1794), tiendra à jour les registres communaux. Il y transcrit les délibérations et procès-verbaux des assemblées communales. Jusqu’au 14 août 1794, il enregistre les intitulés des décrets et lois qui par centaines se sont accumulés pendant la période révolutionnaire. Il n’en copie pas moins de 2955. (Registre 1D1, avec les indications des lettres patentes du roi de 1700 à 1791, registre 1D2), avec enregistremants des décrets du 6 novembre 1791 au 25 septembre 1792 (Registre 1D3) et enregistrements des décrets du 12 octobre 1792 au 14 août 1793.

 

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Exemple des enregistrements des lettres patentes du roi

 

D’autres personnages placés à la tête des affaires communales par leurs concitoyens, font preuves de grandes capacités à les diriger. Ils possèdent, semble-t-il, une instruction au-dessus de la moyenne pour l’époque.

 

A commencer par Le Roy Jean Louis, premier maire de Saint-Jean, ancien soldat de la campagne de “La Mérique” sous la direction de Rochambaut dans le régiment d’infanterie soissonnais, ancien syndic de la paroisse avant 1790.

 

Le Duc Georges Joachim issu de familles de petite noblesse, de fonctionnaires du roi, d’ecclésiastiques et d’officiers. Ancien syndic du conseil de fabrique.

 

Poulletier Augustin, ancien commissaire général et ordonnateur de la marine, dont un frère fut président du tribunal civil de Compiègne de 1807 à 1810.

 

Aubé François Louis, garde général de la conservation de la forêt de Compiègne.

 

Bonvalot Antoine, prieur curé de la paroisse, issu d’une famille de la petite noblesse dont un membre, Pierre Antoine Boniface Bonvalot, fut conseiller du roi à la chancellerie, près le présidial de Salins en Franche-Comté … pour ne citer que les plus importants.

 

Ils étaient secondés dans ces taches par de nombreux bûcherons qui dans leur grande majorité savaient lire, écrire et compter, tel François Tourneur, dans un premier temps procureur de la commune puis agent national, en contact permanent avec le district de Compiègne et son substitut Jean-Louis Toussaint.


Tous ces acteurs étaient capables d’interpréter et d’appliquer les multiples directives du pouvoir central et préfectoral (mais aussi de les discuter lorsqu’elles semblaient injustifiées ou ne pas leur convenir)

 

Leur passage dans l’administration avec tout ce qu’ils nous ont légués permet aujourd’hui de mieux connaître l’historique de notre village, pendant et depuis cette période.

à suivre …

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