La couverture du Ru (3)

Le premier, semble-il, à entreprendre ces travaux, fut monsieur Théodore Langelez propriétaire de la maison attenante à la tourelle droite de la porte fortifiée. Il sollicite l’autorisation de mener ces travaux le 20 novembre 1898 comme en témoigne l’arrêté du Préfet en date du 28 décembre de la même année qui lui en accorde la faculté.

 

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Les travaux consistaient en la construction d’une conduite voûtée en maçonnerie sur la longueur de sa propriété, dont on peut voir l’entrée depuis le pont.

 

C’est à cette occasion qu’il aménagea un lavoir que l’on voit encore de nos jours. Un système de vannes permettait de réguler l’alimentation en eau de celui-ci.

 

Mais il semble à l’usage que l’ouverture et la fermeture de ces vannes entraînaient quelques innondations dont les riverains en amont et en aval du ru se plaignaient régulièrement.

 

L’affaire est évoquée à plusieurs reprise lors de conseils municipaux, jusqu’à celui du 6 avril 1924, qui examine les conclusions du rapport de la commission communale des fossés et plantations sur les modifications à faire pour la régularisation du ru des Planchettes dans la traversée du village, rapport demandé préalablement à la réunion du conseil.

 

Après discussion le conseil adopte les conclusions de ce rapport et décide de régler à l’amiable la question d’ouverture et de fermeture des vannes du lavoir de M. Théodore Langelez, de manière à faire cesser les inondations et les dégradations continues dont se plaignent les autres riverains placés en amont ou en aval de ces vannes.

Il invite la commission des fossés et des plantations à se réunir  pour entendre les explications de M. Langelez et lui proposer de soumettre cette question à l’arbitrage de M. l’ingénieur des Ponts et Chaussées, et en cas d’empêchement de ce dernier, à tout autre arbitre conjointement accepté d’un commun accord entre les parties.

Et en cas d’échec de cette tentative de conciliation :

Vu les articles 12 et 14 de la loi du 10 avril 1898 sur le régime des eaux, décide de demander à M. le préfet de bien vouloir prescrire une enquête aux fins de statuer sur la démarche du conseil municipal, ayant pour objet l’annulation ou la modification des permissions accordées précédemment à M. Théodore Langelez, lesquelles permissions sont actuellement de nature à porter préjudice aux riverains et à la salubrité publique“.

 

L’affaire n’ira pas à ce point extrême.

 

C’est à la suite de ce premier comblement que les habitants dont les maisons étaient contigües au ru entreprirent de couvrir celui-ci.


Les archives n’ont pas conservées les demandes des autres propriétaires, concernant la couverture du ru, ni les types d’ouvrages qui ont été retenus. Nous savons seulement qu’il recurent une indemnité pour ces travaux à travers la lecture d’une délibération du conseil datée du 2 février 1936.

 

Affaire Langelez Théodore : “M. Langelez Théodore ayant demandé une indemnité en vue du remblaiement du fossé de sa propriété qu’il a comblé à ses frais, le conseil regrette la décision tardive de M. Langelez qui aurait pu, comme les autres riverains recevoir une indemnité en temps opportun. Il déclare en outre qu’il ne lui appartient pas de prendre de décisions et fait savoir à M. Langelez qu’il devra s’adresser au service des Ponts et Chaussées pour tout autre renseignement“.

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