Le vitrail de la Passion — Les Disciples d’Emmaüs (10)

 

Quatrième groupe

 

Le médaillon central est réservé à l’événement rapporté par Saint Luc et qui eut lieu pendant les quarante jours écoulés entre la Résurrection et l’Ascension du Christ. Tandis que Cléophas et un autre disciple se rendaient à Emmaüs s’entretenant des choses extraordinaires qui avaient suivi la mort de Jésus, celui-ci s’approcha et fit route avec eux. Il s’informa de ce qui les préoccupait et leur expliqua tout ce qui le concernait personnellement : “Mais ils avaient comme un bandeau sur les yeux, de sorte qu’ils ne le reconnurent point”.

 

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Dans un paysage rudimentaire, composé d’un arbre et d’un végétal qui affecte la forme d’un champignon, les trois personnages sont arrêtés. Cléophas et son compagnon écoutent les révélations du voyageur qu’ils viennent de rencontrer. Munis chacun d’un bâton, ils portent un sac en bandoulière et sont coiffés de bonnets. Celui du Christ a de larges bords et est encadré du nimbe non crucifère. Ce sont des coiffures caractéristiques de la fin du XIIe et du XIIIe siècle.

 

Jésus au lac de Tibériade (XVI), Jésus apparaît à Marie-Madeleine (XVII)

 

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Tableau inférieur

 

Jésus au lac de Tibériade

 

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Jésus apparaît à Marie-Madeleine

 

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Le Christ se présente à Marie-Madeleine éplorée de ce qu’on lui a ravi son seigneur, et il se fait reconnaître de son disciple en l’appelant par son nom. L’artiste s’est inspiré du passage de l’évangile de saint Jean où Jésus appelle Marie, et où celle-ci tombe à genoux en lui disant : “Rabboni”. Au bas de la même scène du vitrail de Laon, une banderole porte ces mots : “Noli me tangere”. “Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le père”, paroles que prononce Jésus en repoussant Marie-Madeleine qui l’a reconnu.

 

Marie-Madeleine, de profil, à demi-prosternée, est vêtue d’une robe verte ; un ample voile jaune recouvre sa tête et retombe à mi-corps, elle a les deux mains tendues vers son Maître. La tête est nimbée et les pieds sont chaussés.

 

Le Christ, de face, retenant de la main droite les plis de son manteau, et s’appuyant de l’autre sur une croix à longue hampe, s’écarte de son disciple par un mouvement de hanche. Les personnages sont d’un dessin correct, les attitudes sont vraies.

 

Deux arbres, derrière Marie-Madeleine, constituent le paysage de plein-air.

à suivre …

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