Le vitrail de la Passion — L’Ascension (9)

 

Troisième groupe

 

L’Ascension (XIII)

 

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Médaillon central

 

Ce médaillon (lorsqu’André Philippe avait vu le vitrail, n’était pas à sa place. Nous avons vu depuis, que lors de la restauration de 1955 Grüber avait corrigé cette erreur, mais pour des raisons pratiques nous avons maintenu l’ordre de la description donnée par A. Philippe en 1931) représente Jésus, sa croix triomphale à la main, bénissant, s’élève au-dessus d’une nuée qui le cache aux yeux de ses disciplies. Deux anges, un de chaque côté, s’inclinent devant lui et tiennent des phylactères. Sur celui de gauche se lisent ces mots : VIRI GALILEI, début du verset des Actes des Apôtres : Viri Galilei, quid statis aspicientes in cœlum (Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel). De l’inscription de droite, qui a beaucoup souffert, on ne peut lire que les deux premières lettres : CA.

 

Les Soldats Endormis ( XI et XII)

 

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Scène de gauche

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Scène de droite

 

Les Saintes Femmes au Tombeau (XIV), Jésus dans les Limbes (XV)

 

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Les Saintes Femmes au Tombeau (XIV)

 

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Jésus dans les Limbes (XV)

 

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Partie très encrassée

 

Cette descente du Christ aux enfers, entre sa mort et sa résurrection, ne s’appuie pas, comme tout ce qui précède, sur les Écritures. C’est un épisode extrait de l’évangile apocryphe dit de Nicodème. Jésus, la croix à longue hampe à la main, délivre les âmes d’Adam et d’Eve et d’un patriarche qui sortent d’une gueule de monstre béante et armée de dents.

 

Ce tableau a été remanié, très grossièrement du reste, et la partie centrale en est confuse. La mâchoire menaçante est environnée de flammes ; au-dessus de l’ouverture est accroupi un démon ailé qui brandit un croc à deux dents. 

 

Il n’est pas sans intérêt de noter que, vers la même époque, on sculptait ce thème sur un tympan de porte de l’église de Saint-Yved de Braisme, en Soissonnais. Dans ce bas-refiel, conservé au Musée de Soisson, l’artiste a représenté à gauche, l’enfer avec sa gueule armée de dents d’où émerge la chaudière des damnés et, à droite, la descente aux limbes : le Christ attire à lui les âmes d’Adam et d’Eve, figurés par des personnages nus. Derrière eux, sort à demi de la gueule du monstre, un troisième personnage, vêtu, les bras croisés sur la poitrine, un bonnet sur la tête.

 

Nous trouvons, dans la Légende Dorée de Jacques de Voragine, l’inspiration de ce thème artistique. Après que les portes de l’enfer se furent relevées, “le roi de gloire entra, et tendant sa main, il prit la main d’Adam et lui dit : Paix à toi et à tous les justes d’entre tes fils!”.

 

à suivre …

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