La poste est issue des relais de poste créés pour le transport des messages royaux et surtout des offices de messagers royaux qui étaient autorisés pour le transport du courrier des particuliers.
C’est du début du XVIIe siècle que date l’origine de l’administration des postes en France, avec la création de la poste aux lettres, dirigée par le surintendant général des postes. A l’époque le port était payé par le destinataire.
Le service a été organisé par l’état pour sa communication interne et la transmission des ordres, des rapports, entre les différents échelons de son administration.
Pendant très longtemps, à Saint-Jean, les problèmes liés à l‘expédition et à la réception du courrier ne se posaient pas, pour la bonne et simple raison que la plupart, sinon la totalité des habitants du village, ignorait ce que pouvait être une lettre et n’avait nul besoin d’en expédier, la plupart de surcroît ne sachant ni lire, ni écrire.
Avec la mise en place d’une administration municipales et l’apparition de structures administratives, les besoins de communication entre les autorités, tant au niveau national que départemental et local se présentèrent différemment. Il y avait un besoin impératif de mettre en place un service qui puisse rapidement faire connaître aux élus municipaux, les directives prises à tous les niveaux, du gouvernement au district.
Très rapidement, après la constitution des municipalités, le besoin impérieux de les tenir informées des directives prises aux différents échelons supérieurs, s’avéra indispensable.
Des hommes, dénommés « Courrier » ou « Piéton » furent chargés de faire la liaison entre le district siégeant à Compiègne, et les différentes communes dépendant de son ressort.
Sauf pour la période allant du 11 juillet 1796 au 5 Germinal an VIII (26 mars 1800), pendant laquelle l’administration municipale de St Jean aux Bois disparaît et passe sous la tutelle du canton de Pierrefonds et pendant laquelle aucune délibération propre à Saint-Jean n’apparaît, nous ne connaissons comment cet homme était rémunéré.
Mais à partir de 1801 apparaît dans le budget de la commune une dépense de 5 francs représentant le salaire du courrier. Cette dépense figure sur les budgets de la commune à l’article 6 du chapitre 1er jusqu’en 1832, la loi du 3 juin 1829 mettant cette dépense à la charge des communes jusqu’au 1er janvier 1833.
Cette loi sur le service de la poste rurale, signée par Charles X, prévoyait que toutes les communes de France, jusqu’à la plus petite, bénéficient de la levée et de la distribution du courrier à compter du 1er avril 1830.