L’électricité dans la commune (3)

Le 4 octobre 1932, le conseil municipal, après avoir étudié les avantages que donne le courant de 110 volts, tant au point de vue de l’installation que de la consommation « demande que le courant qui doit arriver dans la commune à 220 volts soit transformé et fourni pour tous les habitants en 110 volts ».


Au point de vue de la surveillance de la ligne contre tout accident qui pourrait survenir, « M. le maire fait remarquer que la commune n’aurait pas à s’occuper de la ligne de haute tension, la basse tension seule étant à sa charge ».


1933-Traite--de-gre--a--gre-.jpgLe 15 janvier 1933, le conseil décide d’accepter le cahier des charges rectifié par les ingénieurs du génie rural après nouvelle étude de la concession de distribution d’énergie électrique concer-nant la commune.

 

Au cours du même conseil, « la commune de Saint Jean aux Bois ne bénéficiant pas d’un prêt du crédit agricole pour son projet d’élec-trification, le conseil municipal a l’honneur, conformément aux dispositions du 8ème alinéa de la lettre de M. le ministre de l’agriculture en date du 6 mai 1932, de solliciter une subvention complémentaire pour parfaire le montant de la dépense occasionnée par ledit projet ».

 

Cette lettre du ministre, citée plus haut, adressée au préfet de l’Oise, informait ce dernier du montant des subventions attribuées à la commune de Saint-Jean en vue de mener son projet d’électrification à terme. Elle l’informait également de cette possibilité d’obtenir une subvention complémentaire.

 

Le 11 juin 1933, le conseil décide de la pose de lampes dans l’agglomération et les écarts pour l’éclairage public, et le 9 juillet 1933, il décide de prélever une somme de 9 000 francs sur le budget primitif à cet effet.

 

1933-Devis-n--714-Pages-1-et-2.jpg

 

Le 12 août suivant, le préfet donne son accord au marché de gré à gré passé entre le maire et la S.I.C.A. et fin octobre, Saint-Jean, Malassise et La Brévière, disposent de l’éclairage dans les rues.

 

Ce n’était pas l’éclairage que nous connaissons aujourd’hui largement diffusé ; il s’agissait tout au plus de 15 lampes au village, 4 à La Brévière et 2 à Malassise, mais cela changeait de l’obscurité totale que les habitants avaient toujours connu.

 

Lors de sa séance du 27 août 1933, « le conseil municipal décide d’éclairer les rues de 5 heures à 8 heures du soir du 1er novembre au 15 décembre et de 4 heures30 à 8 heures à partir du 15 décembre ».

Ceux qui sont arrivés à Saint-Jean il y a une quarantaine d’années se souviennent encore de ces lampes sous un petit abat-jour qui diffusaient une lumière blafarde.

 

Dans la même séance, le conseil « décide d’établir une taxe communale sur le chauffage et l’éclairage par l’électricité dont il fixe le taux à 4% de la somme représentant sur la facture, le prix de fourniture d’électricité. Cette taxe serait perçue par les soins et à la diligence de la société concessionnaire, en même temps que le montant de ses propres fournitures ».

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