La garde nationale (15)

Les 8 avril, 28 mai et 13 juin 1851, l’assemblée nationale adopte la loi organique concernant la garde nationale.


Les dispositions générales de cette loi précisent que le service de la garde nationale consiste : 1° En service ordinaire dans l’intérieur de la commune. 2° En service de détachement hors du territoire de la commune. 3° En service de corps mobilisé pour seconder l’armée de ligne dans les limites fixées par la loi.

 

Bien que la section V et son article 33 maintiennent l’élection des officiers et sous-officiers comme dans la loi du 22 mars 1832, les archives communales ne contiennent plus aucun procès-verbal concernant ces élections, ni aucun autre document relatif à la garde nationale, et pour cause.

 

L’arrivée de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la république, dans un premier temps, puis le rétablissement de l’empire héréditaire en la personne du même Louis-Napoléon Bonaparte allait bouleverser, à tous les niveaux, les règles démocratiques alors établies dans le pays. A commencer par l’effacement, sur tous les monuments publics, des mots Liberté, Egalité, Fraternité, considéré comme inscriptions mensongères n’étant plus en harmonie avec le principe de vérité et d’autorité, inauguré le 2 décembre 1851. (arrêté du préfet A. Randouin, du 6 janvier 1852-Recueil des actes administratifs de la préfecture de l’Oise-Page1).

 

Par un décret du 11 janvier 1852, la dissolution, le désarmement et la réorganisation des gardes nationales sont prononcés.

 

Texte intégral du préambule

 

Décret portant dissolution de toutes les gardes nationales et leur recomposition sur de nouvelles bases : « Louis-Napoléon — Président de la République, — Considérant que l’ordre est l’unique source du travail et qu’il ne s’établit qu’en raison directe de la force et de l’autorité du gouvernement ; — Considérant que la garde nationale doit être, non une garantie contre le pouvoir, mais une garantie contre le désordre et l’insurrection ; — Considérant que les principes appliqués à l’organisation de la garde nationale à la suite de nos différentes révolution, en armant indistinctement tout le monde, n’ont été qu’une préparation à la guerre civile ; — Qu’une composition de la garde nationale, faite avec discernement, assure l’ordre public et le salut du pays ; — Considérant que, dans les campagnes surtout, où la force publique est peu nombreuse, il importe de prévoir toute nouvelle tentative de désordre et de pillage ; qu’une récente expérience a prouvé qu’une seule compagnie de bons citoyens armés pour la défense de leurs foyers, suffit pour contenir ou mettre en fuite des bandes de malfaiteurs ; Sur le rapport du ministre de l’intérieur, —  Décrète :

Les gardes nationales sont dissoutes dans toute l’étendue du territoire de la République. — Elles sont réorganisées sur les bases suivantes, dans les localités ou leur concours sera jugé nécessaire pour la défense de l’ordre public — Dans le département de la Seine, le général commandant supérieur est chargé de cette réorganisation, qui aura lieu par bataillons ».

 

Le maire est informé par une circulaire préfectorale du 15 janvier, qu’il devra faire publier à son de caisse dans l’étendue de la commune, et afficher à la porte de la mairie, un avis portant qu’en exécution du décret précité, les armes de toute nature, ainsi que le matériel fourni par l’état aux différents corps de la garde nationale, devront être déposés immédiatement en marie. A charge de les transporter emballés, sans délai, au chef-lieu de l’arrondissement et aux frais de la commune.

 

Une page d’histoire (nécessaire pour comprendre pourquoi la garde nationale de Saint-Jean, n’est plus)

 

Après Sadowa (voir bataille de Sadowa et ses suites), la France inquiète dut cependant réarmer, et Napoléon III constitua une garde mobile « à l’effet de concourir comme auxiliaire de l’armée active à la défense des places fortes, des côtes et frontières de l’Empire et au maintien de l’ordre dans l’intérieur ». Elle ne pouvait cependant être appelée à l’activité que par une loi spéciale. Elle était composée des hommes de 20 à 25 ans n’ayant pas fait de service militaire. C’est pourquoi les recensements effectués en 1868 portèrent aussitôt sur les classes allant de 1864 à 1868.

 

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à suivre.…

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