La garde nationale (4)

Le 13 juillet 1816, le préfet adresse aux maires du département des extraits de l’ordonnance du roi en date du 12 janvier 1816 qui détermine l’uniforme de la garde nationale et de l’instruction du 30 avril de la même année qui précise ce que doit être cet uniforme pour le département de l’Oise.

 

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Nous retrouvons dans les archives une liste qui concerne le prix de cet uniforme et du matériel qui l’accompagne, sans savoir si elle émane de l’autorité supérieure ou d’une étude menée au niveau de la commune.

 

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Nous ne trouvons aucune suite qui lui soit donnée, ce qui s’explique, sans doute, par les faibles ressources de la commune, qui ne pouvait se permettre une telle dépense, ni, et surtout des habitants de la commune, dont les revenus étaient extrêmement bas.


Une ordonnance spéciale en date du 23 février 1817, accorde au département de l’Oise la faveur d’une organisation de la garde nationale, avec pour le service ordinaire tant à pied qu’à cheval, composée de 1727 hommes pour l’arrondissement de Compiègne.


Apparemment nous ne trouvons trace de l’état nominatif des habitants âgés de 20 à 60 ans, demandé par le préfet dans sa circulaire du 19 mars 1817. Mais comme le précise une seconde circulaire du 14 mars 1818, « le temps précieux des récoltes et puis la saison d’hiver m’ont engagé à la retarder jusqu’à présent ». Toutefois, il est recommandé au maire de se rendre au conseil de canton où il sera convoqué.

De ce moment jusqu’à la liste établie au mois de septembre 1830, suivant l’arrêté du préfet en date du 23 août précédent, nous ne trouvons aucun document dans les archives municipales dans lequel serait évoqué la garde nationale.

 

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Le dimanche 26 septembre 1830, le maire de la commune réuni tous les habitants portés au contrôle de la garde nationale, à l’effet de nommer leurs officiers et sous-officiers. En voici le procès-verbal intégral.

 

De-lib-26-sept-1830.jpg« Après avoir reconnu par l’âge que c’était Verrier Jean, Magniant François et Merlieux Pierre, qui étaient les trois scrutateurs, ils ont été installé dans leur fonction ; et Verrier Napoléon Gabriel, secrétaire, ayant été reconnu comme des plus jeunes capables d’en remplir les fonctions. Après avoir fait la distribution du papier nécessaire pour les bulletins, chacun les ayant mis dans un vase, nous avons fait l’appel de tous les hommes présents qui s’est trouvé être de cinquante six ; ayant compté les bulletins du vase, avons trouvé qu’ils se montaient au même nombre ; nous avons procédé au dépouillement, où nous avons trouvé que Langelez François, commis, avait obtenu trente-trois voix ; Deschamps Jean-Marie, garde vente, avait obtenu onze voix et Bombard Jean-Louis avait onze voix pour le grade de lieutenant. Et pour celui de sous-lieutenant, Deschamps Jean-Marie, a obtenu vingt-quatre voix ; Bombard Jean-Louis a obtenu quatorze voix ; les autres voix ont été divisées sur différents individus. Aucun des candidats n’ayant obtenu la majorité absolue, nous avons procédé à un second tour de scrutin ; après avoir fait le dépouillement nous avons trouvé que Langelez François, commis, a obtenu cinquante-deux voix pour le grade de lieutenant ; et Bombard Jean-Louis, le même nombre de voix pour le grade de sous-lieutenant ; lesquels ayant obtenus la majorité absolue ont été reconnu pour lieutenant et sous-lieutenant ; et étant présents, ont accepté d’en remplir les fonctions.

Nous avons procédé ensuite, de même, à la nomination des sous-officiers ; il a été dit que celui qui aurait le plus de voix serait sergent major, et les autres sergents ; d’après le dépouillement on a trouvé trente-huit voix obtenues à Deschamps Jean-Marie, trente-quatre voix obtenues à Magniant Victor ; trente-deux voix obtenues à Langelez François (dit satyre) ; et trente-une voix obtenues à Langelez Joseph ; lesquels ont été reconnu en qualité de sergent-major et sergents et ont accepté chacun leur grade.

Ayant procédé de même pour la nomination des caporaux, il s’est trouvé que c’étaient : Magniant Alexandre ; Geffrois Pierre ; Leleu François ; Toussaint Antoine ; Merlieux Jean-Baptiste et Magniant François (père), qui avaient obtenu la majorité relative et ont tous accepté leur fonction ; et ont les scrutateurs, secrétaire, officiers et sous-officiers signé après lecture faite ».

à suivre…

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