Les portes de l’église

Celle du côté nord.

P1000844-copie.JPGElle s’ouvre dans l’axe de la travée du croisillon nord. Dans les limites de la sobriété d’ornementation adoptée dans tout l’édifice, cette entrée, quoique modeste, a été ordonnée avec quelque élégance.


André Philippe décrivant cette porte écrit : « Le tympan est encadré par une archivolte en arc brisé à deux rouleaux et soutenu par deux consoles moulurées qui surmontent les piédroits. Chaque rang de claveaux est profilé en un bandeau décoré sur son arête d’un tore entre deux cavets et d’un listel. L’ensemble est rehaussé d’un sourcil à pointes de diamant. L’archivolte est supportée de chaque côté par deux colonnettes ; les chapiteaux sont à crochets épanouis ; les tailloirs comportent un bandeau et une scotie renversée entre deux listels. Les bases sont formées d’un tore et d’une baguette superposés et sont assises sur un socle qu’un glacis raccorde à une plinthe ».


La porte est en avant-corps, le peu d’épaisseur du mur n’ayant pas suffi à son ébrasement.


PorteLe tympan est aujourd’hui nu, mais il reçut une décoration polychrome qui a disparu. Louis Sauvageot en 1863 put en voir quelques traces et nous en donne la description suivante : « On voit encore sur le tympan des traces de peinture, mais, comme partout ailleurs, bien incomplètes. Nous avons scrupuleusement copié sur la planche de détails (ci-jointe) tout ce qu’on en distingue, c’est-à-dire un triple trait dessinant un quadrilobe dans lequel est représenté le Christ, reconnaissable à son nimbe crucifère, bien plus qu’à ses traits effacés. La proportion de la tête indique une figure assise. En rejoignant les traits épars dans les angles du tympan, nous avons cru reconnaître deux anges en adoration ; il est toutefois difficile de rien affirmer à cet égard. Les gorges des profils étaient remplies de vermillon et quelques-uns des filets peints en noir ».


André Philippe écrit plus loin : « Cette porte a été fortement restaurée, et une découverte récente (juin 1930) rend la restauration très suspecte. On a trouvé dans les fondations d’une maison voisine de l’église un certain nombre de fragments sculptés, et parmi eux l’assise des chapiteaux du jambage de gauche de la porte. Malgré les mutilations, il est aisé de voir que les corbeilles étaient décorées de feuilles d’acanthe, ce qui est conforme au relevé de Sauvageot dans sa monographie. Or, les chapiteaux actuels présentent des feuilles de trèfle. »

 

P1000869 P1000871.JPG 


Pour corroborer cette affirmation observons les corbeilles de ces assises de chapiteaux et nous nous apercevons que celles de gauche ne sont pas identiques à celles de droite.


Le bénitier


P1000848-copie.JPGA gauche en entrant, se trouve un petit bénitier engagé dans le mur du pignon. D’après les relevés que nous en ont laissé Viollet-le-Duc et L. Sauvageot, l’actuel n’a rien à voir avec celui qui existait à ce moment, vers 1860.


L’ancien bénitier paraît plus travaillé que celui que nous voyons aujourd’hui, de forme semi-circulaire, très ordinaire et sans motifs de décoration.


BénitierNous ignorons les raisons de sa disparition, ni à quel moment cela a pu se produire.

 

 

Bénitier-1

 

 

Gravure de Guillomot pour  le Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle Tome 2 de Viollet-le-Duc.

Gravure de L. Chapon pour l’étude de L. Sauvageot  Chapelle abbatiale de Saint Jean aux Bois. Annales archéologiques Tome XXIV  Mars-Avril 1864  page 85.

 

 



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