La construction de l’école

VII – Construction de la “Maison d’école”

 

P1010004.JPGBien que les archives ne nous renseignent pas à ce sujet, il paraît évident que dès 1840, peut-être même avant, l’idée de construire une nouvelle maison d’école a fait l’objet de discussions au sein du Conseil municipal. Nous pensons pouvoir l’affirmer, puisque le 18 mai 1841, M. Godde, architecte à Compiègne adresse au maire les plans du futur bâtiment.

 

Pour continuer à utiliser l’école accolée à l’église, toujours aussi malsaine et bien trop petite pour accueillir le nombre d’élèves du moment, d’importants et coûteux travaux sont à entreprendre, sans pouvoir assurer qu’elle rendra par la suite les services d’une construction neuve. 

 

PAGE-49-1À ce moment le nombre d’élèves qui la fréquentent est d’une soixantaine en hiver et d’une trentaine l’été. Tous les enfants en âge de fréquenter l’école y viennent durant la mauvaise saison.

 

Une récente visite de l’Inspecteur des écoles primaires “constate dans l’école la présence de 60 enfants ; d’où le fait que l’instituteur est obligé de faire asseoir une douzaine d’élèves le long des murs, ce qui est une place nuisible à la santé et aux études“.

 

17-copieComme pour le presbytère, commence alors le long marathon des allers-retours mairie sous-préfecture.

 

Les plus imposés sont sollicités pour financer par surimposition une grande partie des travaux. Une ordonnance royale de Louis Philippe autorise cette imposition le 18 avril 1843. Le 2 août un secours du département est accordé à la commune.

 

Mais un problème surgit. Les modifications apportées au projet font que le bâtiment mesure 2m73 de plus qu’il n’avait été envisagé au plan primitif et qu’il n’est plus possible de l’implanter à l’endroit qui avait été retenu en raison de la présence en ce lieu du four banal.

 

PAGE-55-1En effet, au milieu de la Grande Cour, se trouve le four banal. Rappelons qu’à cette époque le moulin est toujours en activité et qu’il n’est pas encore question de la boulangerie qui, quelques années plus tard, remplacera le moulin lorsque le meunier aura cessé son activité. La plupart des maisons n’ayant pas de four individuel, le four banal est alors très utilisé. Il faut donc aménager l’emplacement de la nouvelle école tout en conservant le four. Son déplacement étant donc envisagé comme indispensable, ces travaux sont rapidement entrepris.

 

Il n’avait pas été prévu au plan initial la construction de cabinets d’aisance. Ceux-ci s’avéraient pourtant indispensables compte tenu de l’expérience passée. Pour les garçons une solution pouvait toujours se trouver, mais pour les filles se retrouver au milieu de la place avec un besoin pressant n’était pas agréable.


P1010005.JPGCes cabinets furent construits dans la courette intérieure de l’école contre la salle de classe. Ce qui ne manquait pas de provoquer quelques inconvé-nients désagréables. En effet lorsque la fosse était pleine, la saleté qu’elle contenait passait entre les assises des pierres et coulait dans la cave produisant notamment l’été des odeurs pestilentielles qui envahissaient la classe. En 1859 les cabinets furent déplacés contre le mur opposé de la courette, là où ils se trouvent encore de nos jours.

 

En 1845, les murs de clôture de cette courette et la pose d’un treillage sur le devant sont entrepris. Ces travaux seront financés par une nouvelle surimposition.

 

23.jpgLe mobilier scolaire de l’ancienne école appartenait à l’instituteur. Comme ce matériel était ancien et n’avait pas été suffisamment entretenu, il était devenu hors d’usage. Un mobilier neuf fut fabriqué en 1844.

 

Jacques Gossier l’instituteur, et ses élèves prendront possession de leur nouvelle classe en 1845, on ne peut pas dire pour la rentrée scolaire, car à l’époque cette notion n’avait pas grande signification, bien qu’en été l’enseignement marquait une pause fixée par arrêté préfectoral. Mais cette saison était surtout marquée par l’absence de nombreux élèves qui étaient requis par leurs parents pour des tâches estivales.

 

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